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Notre mandat
La Coalition Right2YourFace a comme mandat de créer un forum propice à l’échange sur des enjeux et à l’éducation mutuelle concernant les incidences que peut avoir la technologie de reconnaissance faciale (TRF) sur nos organisations et nos collectivités en général. La Coalition Right2YourFace fait en sorte qu’un large éventail de voix, exprimant une diversité de points de vue, est en mesure de prodiguer des conseils d’experts et des orientations aux décisionnaires confrontés à cette technologie complexe et dangereuse.
Notre objectif
La Coalition Right2YourFace a pour objectif d’établir un groupe de travail composé de diverses parties prenantes dont les intérêts et ceux de leur collectivité risquent de subir des répercussions négatives de l’utilisation de la technologie de reconnaissance faciale au Canada. L’objectif de la Coalition consiste à participer à des activités de plaidoyer, notamment des propositions de politiques et des lettres conjointes aux décisionnaires et au public. En fin de compte, nous cherchons à formuler des recommandations sur un projet de loi visant à réglementer l’utilisation de la TRF et d’autres technologies de surveillance biométrique afin de protéger les renseignements personnels et les droits de la personne.
Son fonctionne repose sur l’extraction de données biométriques basées sur des caractéristiques faciales clés et la comparaison entre des modèles biométriques réels et stockés dans sa mémoire. Les logiciels de reconnaissance faciale recommandent des correspondances lorsque le niveau de similitude entre les images dépasse un seuil de confiance défini.
La TRF est de plus en plus omniprésente dans une foule d’industries et de secteurs au Canada. Elle est utilisée dans la gestion des frontières du Canada – à la fois pour contrôler et identifier les voyageurs à leur entrée au pays et pour confirmer ou refuser les demandes d’immigration. Les entreprises de vente au détail utilisent la TRF pour recueillir des renseignements personnels sur les consommateurs, notamment sur le sexe, l’âge et l’origine ethnique, afin d’établir des profils détaillés de leur clientèle. Les forces policières du Canada ont intégré diverses technologies de reconnaissance faciale dans leurs techniques de maintien de l’ordre et de surveillance. La TRF a même fait son entrée dans les salles de classe canadiennes par l’entremise d’outils de contrôle en ligne qui utilisent la TRF pour identifier les élèves.
Même si la TRF permettait d’identifier les personnes avec précision (et en réalité, les problèmes techniques de la technologie finiront par être résolus dans une certaine mesure), elle présenterait tout de même de nombreux risques pour les libertés civiles, car elle facilite la surveillance de masse, l’intrusion dans la vie privée et le contrôle excessif des groupes en quête d’équité. La TRF a ou continuera d’avoir un effet disproportionné sur diverses collectivités marginalisées, notamment les personnes de couleur, les femmes, les 2SLGBTQ+, les personnes âgées, les jeunes, les personnes souffrant d’un handicap physique, ainsi que d’autres groupes en quête d’équité, qui sont touchés par des formes systémiques et des systèmes d’oppression intersectionnels.
Au Canada, il n’existe pas de mesure législative particulière et complète qui oriente son utilisation dans les secteurs privé et public.
Les lois fédérales et provinciales actuelles sur la protection de la vie privée ne sont pas en mesure de régir l’élaboration, le déploiement et l’utilisation de la TRF, car elles n’ont pas été mises à jour pour faire face aux nouveaux défis technologiques. Alors que la loi n’évoluait pas, la TRF est de plus en plus présente dans de nombreux secteurs. En l’absence de directives législatives, les tribunaux sont parvenus à des conclusions diverses sur les questions relatives à son déploiement et à son utilisation par les autorités chargées de la sécurité publique. Le gouvernement du Canada doit prendre des mesures pour s’assurer que les droits des individus sont protégés contre cette technologie émergente.